Attentifs à l’intégration des techniques numériques en réseaux dans tous les aspects de la vie, les artistes contemporains réinterprètent la représentation de soi dans l’environnement médiatique actuel. Cet axe s’intéresse à la réappropriation et au traitement des médias « en réseaux » dans les œuvres d’art contemporaines. Il cherche à explorer la façon dont les artistes mettent en jeu la relation entre les nouveaux médias, la narration et l’identité à travers leurs œuvres.
En prenant appui sur des travaux sur l’identité et le récit de soi médiatisé, il s’agit d’analyser les méthodes ou « tactiques » de construction de l’identité que ces artistes déploient « en réseaux ». Nous examinons la capacité critique des œuvres, qui en se réappropriant des nouvelles techniques de représentation, contestent les processus de conditionnement médiatique. S’appuyant surdes études consacrées aux médias ainsi que sur des écrits contemporains s’intéressant à l’expression numérique tels ceux des théoriciens Sherry Turkle, Donna Haraway, Zizi Papacharissi, Antonio Casilli ou Nicolas Thely, cette recherche tente de reconsidérer et de réactualiser les enjeux de la médiation et de la réception des œuvres en réseaux.
Par l’analyse du fonctionnement des médias en réseaux nous diagnostiquons de nouvelles façons de se construire chez les artistes contemporains qui s’approprient ou contestent les ressources, enjeux et paradoxes de l’époque médiatique. Ces pratiques mêlant performance, photographie et vidéo en réseaux, témoignent d’un nouveau mode d’expression de soi). Par le biais de discussions et de rencontres artistiques, nous nous intéressons aux questions de la médiation, de la participation et de la diffusion de l’art en réseaux.
